tel-05337647 De la mauvaise herbe à la nature ordinaire : exploration génétique des populations (…)

Face aux pressions induites par le réchauffement climatique et la perte de biodiversité liées à l’urbanisation, les villes comme Paris développent des politiques publiques par exemple axées sur la connectivité écologique et la démarche Végétal Local. Pourtant, il n’y a que très peu de connaissances sur la diversité et la structure génétique des populations de plante à Paris. En travaillant avec la benoîte commune Geum urbanum, plante spontanée commune en milieu urbain, j’explore comment les différents processus historiques d’urbanisation à Paris, d’abord par sa densification puis par l’étalement urbain périphérique caractéristique, impactent la diversité génétique et les flux de gènes de cette espèce. Pour ce faire, je mobilise une double approche, à la fois réflexive et expérimentale. La première me permet, en collaboration avec une philosophe et un urbaniste, de questionner notre rapport à Geum urbanum, qui se cantonne à une vision binaire entre le contrôle et la spontanéité. La seconde approche fait appel à la génétique des populations pour caractériser le lien entre la connectivité structurelle modélisée par les agents de la Ville de Paris et la connectivité fonctionnelle de cette espèce via ses flux de gènes. Ensuite, j’utilise les données de changements d’usage du sol en Île-de-France (MOS) pour décrire l’évolution des paysages environnants les populations de benoîte commune et la façon dont ils jouent sur leur diversité génétique et flux de gènes.